Viser la neutralité pour son compte rendu de réunion

Qu’appelle-t-on « neutralité » d’un compte rendu de réunion professionnelle ?

La neutralité se définit comme le caractère, l’attitude d’une personne, d’une organisation, qui s’abstient de prendre parti dans un débat, une discussion, un conflit opposant des personnes, des thèses ou des positions divergentes. Lorsque l’on vise la neutralité pour un compte rendu de réunion professionnelle, il convient de dissocier deux éléments : l’expression de chaque participant, qui est nécessairement partiale, et la restitution de celle-ci, qui doit être parfaitement objective. 

La partialité des points de vue des participants

Dès lors que l’on organise une réunion où l’on débat d’enjeux ou d’orientations qui engagent leur structure, les participants expriment un point de vue propre, donc forcément partial. On ne leur demande pas la neutralité, au contraire : on les invite à se prononcer ! 

La neutralité du compte rendu

En revanche, le compte rendu, lui, doit être parfaitement neutre : il doit refléter fidèlement les points de vue exposés et rapporter les prises de position respectives, quelles qu’elles soient. La neutralité, ce n’est pas censurer, couper des passages qui pourraient surprendre ou heurter la sensibilité… Ce n’est pas non plus interpréter.

Néanmoins, si des propos injurieux ou diffamatoires ont été prononcés de façon effective au cours de la réunion, les responsables de l’instance peuvent choisir de ne pas les faire apparaître dans le compte rendu. En particulier s’il est prévu d’étendre sa diffusion à un public autre que les participants.

Pourquoi est-il important de viser l’impartialité pour son compte rendu de réunion professionnelle ?

Le compte rendu a une vocation d’information et une vocation de restitution. Il informe les personnes des dispositions qui sont prises et qui vont affecter leur vie professionnelle. Il restitue aussi avec impartialité les discussions auxquelles elles ont donné lieu.   

Informer en toute transparence 

Le personnel d’une entreprise ou d’une collectivité doit avoir accès aux informations et aux décisions qui impactent son organisation. La diffusion du compte rendu des réunions professionnelles est un des moyens d’accéder à ces informations. Leur restitution implique de respecter la plus grande transparence et la plus grande neutralité. Une façon biaisée de les présenter les rendrait sujettes à caution, compromettrait leur légitimité et donc, leur acceptabilité.

Rendre compte fidèlement des débats et des votes

Les décisions prises en réunion professionnelle sont parfois lourdes de conséquences, et les points de vue ne convergent pas toujours. Les participants débattent, exposent des arguments qu’il est intéressant de rapporter fidèlement dans le compte rendu, avec trois objectifs : 

• pour le personnel : connaître les positions de la direction et des représentants qu’ils ont élus pour défendre leurs intérêts professionnels et comprendre le pourquoi de certaines décisions ;
• pour les représentants du personnel et la direction : pouvoir se référer à leurs déclarations et engagements respectifs tels qu’ils ont été formulés et les invoquer ultérieurement si nécessaire ;
• pour les organes de contrôle du droit du travail : en cas de besoin d’arbitrage ou de conflit, pouvoir analyser les points contestés ou faisant l’objet d’interprétation.

Obtenir la validation du procès-verbal

Enfin, n’oublions pas que s’il s’agit d’un procès-verbal, celui-ci doit être approuvé. Une restitution non fidèle ferait obstacle à cette validation en cas de propos tronqués.

Comment garantir la neutralité de son compte rendu de réunion professionnelle ?

La neutralité fait appel à l’objectivité, c’est-à-dire la « qualité de ce qui donne une représentation fidèle de la chose observée [ou] le fait d’être dépourvu de partialité ».

Quand on vise la neutralité d’un compte rendu de réunion professionnelle, le plus sûr moyen d’être objectif est la restitution intégrale des propos de chaque intervenant. 

Dans un compte rendu révisé, on peut intégrer les déclarations importantes in extenso, placées entre guillemets, ou bien l’on utilise un style indirect en attribuant chaque propos à son auteur : « M. Untel déclare que… » ou « la CFDT objecte que… » ou « La direction refuse de… », en utilisant ensuite les mots employés par celui qui les a prononcés.  

Pour un compte rendu très synthétique, l’exercice est plus difficile, parce qu’il s’agit de résumer une pensée complexe sans la déformer d’aucune façon. 

En tout état de cause, le compte rendu exclut toute interprétation de la part du rédacteur.

Quel rédacteur choisir pour assurer la neutralité d’un compte
rendu ? 

C’est précisément le risque d’interprétation, volontaire ou non, qui appelle à choisir le rédacteur du compte rendu avec discernement. 

Confier la rédaction du compte rendu à l’un des participants, c’est s’exposer à ce risque. Un représentant du personnel pourrait, sans le vouloir, être influencé par sa position et sa vision des choses. Un membre de la direction pourrait être en possession d’informations supplémentaires qui n’ont pas été dites mais qu’il jugerait utile d’apporter pour étayer une hypothèse ou un argument. Dans les deux cas, la rédaction pourrait être suspectée de partialité. 

C’est pourquoi le recours à un tiers est une solution plus judicieuse. Lorsque viser la neutralité de ses comptes rendus de réunions de professionnelles est l’objectif que l’on poursuit, mieux vaut s’adresser à un professionnel qui n’a aucun intérêt ou rôle dans la structure. Avec un rédacteur externe, vous aurez l’assurance qu’il n’écrira pas autre chose que ce qui aura été entendu en séance. 

Et chez Résumémo, vous aurez en prime la garantie que nos rédacteurs, soumis à une obligation de confidentialité, ne divulgueront pas un mot du contenu de vos réunions ! 

Pour toute demande d’information, contactez-nous à info@resumemo.com